La vie des soldats dans les tranchées
Extraits des Carnets de guerre de Louis Barthas
1914 - 1918
Nous prîmes six jours de repos... Notre principale occupation fut de nous livrer à la chasse aux poux ; nous en portions des milliers sur nous ; ils avaient élu domicile dans le moindre pull, le long des coutures, dans les revers de nos habits... on en tuait dix, il en revenait cent. […]
Je vis arriver, venant des lignes, trois habitants des tranchées. Je les regardais avec effroi ; ils étaient couverts de boue de la pointe de leurs souliers à la calotte de leur képi, comme s'ils venaient de traverser un lac de vase. […] Le 17 octobre (1915), à neuf heures du soir un obus éclata en plein... dans la tranchée, tuant net deux ravitailleurs chargés de vivres pour leur escouade. […] Soudain on fait passer de mettre baïonnette au canon ; un frisson parcourut tout mon être... Je vais être jeté dans une lutte sauvage corps à corps, contre des malheureux, victimes comme moi d'une implacable fatalité... Au bout de quelques minutes, le mot fatal : "En avant !" se répéta dans la tranchée. […] Il n'y avait que le caporal qui était obligé de marcher en tête de son escouade, les sergents marchant en serre-file pour faire marcher les traînards et les abattre à coup de revolver à discrétion.
Qui est Louis Barthas ?
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