Louis XVIII
1755-1824
Membre de la famille Bourbon, frère de Louis XVI, il quitte la France en 1791 et n'en revient qu'en 1814 après la première abdication de l'empereur Napoléon Ier. « Roi de France » de la monarchie restaurée, il octroie une Charte constitutionnelle à ses sujets en 1814. Malgré quelques concessions libérales, il s'enferme progressivement dans une politique réactionnaire qui limite les libertés des Français.
Charles X
1757-1836
Membre de la famille Bourbon, il émigre dès juillet 1789 et ne rentre en France qu'après l'abdication de Napoléon Ier en 1814. Il succède à Louis XVIII en 1824 et règne jusqu'en 1830 avec le titre de « roi de France ». Sacré à Reims, il mène une politique de restauration autoritaire de l'Ancien Régime politique et social avec l'appui des ultraroyalistes. Ses ordonnances réactionnaires de 1830, qui rétablissent notamment la censure de la presse, déclenchent l'insurrection parisienne puis la révolution qui fait naître la monarchie de Juillet.
Louis-Philippe d'Orléans
1773-1850
Membre de la famille d'Orléans, il soutient les révolutionnaires en 1789 et participe aux guerres que la France mène contre les monarques voisins en 1792 avant de choisir d'émigrer. Il est porté au pouvoir par les monarchistes et les républicains modérés dans le contexte de la révolution parisienne des « Trois Glorieuses » de juillet 1830. Devenu « roi des Français », il prête serment sur la Charte de 1830. Sous la monarchie de Juillet, il met en place un régime parlementaire mais adopte progressivement une attitude conservatrice en limitant l'influence politique du peuple. Confronté à une crise politique, économique et sociale, les révolutionnaires parisiens le contraignent à abdiquer en février 1848.
Louis-Napoléon Bonaparte
1808-1873
Premier président de la République élu au suffrage universel masculin en 1848, il réalise en 1851 un coup d'État qui renverse la IIe République et fait naître le Second Empire dont il devient l'empereur sous le nom de Napoléon III à partir de 1852. Concentrant tous les pouvoirs, il met en œuvre une politique étrangère dont la priorité est de renforcer l'influence de la France en Europe tout en soutenant les mouvements nationaux. Allié du royaume de Piémont-Sardaigne, qu'il soutient militairement contre l'Autriche, Napoléon III devient un opposant à l'unité italienne à partir de 1861. Sa défaite dans la guerre franco-prussienne de 1870 permet au roi d'Italie Victor-Emmanuel II de finaliser l'unité italienne en faisant de Rome sa capitale. Elle permet aussi à la Prusse de Guillaume Ier et Bismarck d'achever l'unification de l'Allemagne en proclamant la naissance de l'Empire allemand à Versailles en 1871.