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Thomas Woodrow Wilson
28 décembre 1856 - 3 février 1924
Américain
Wilson, un ancien professeur d'économie devenu gouverneur, est élu président des États-Unis en 1912 et réalise de grandes réformes démocratiques. Il est réélu pour un deuxième mandat en 1916 et décide en 1917 d'entrer en guerre aux côtés des Alliés de l'Entente (la France et l'Angleterre). Il expose dans "les quatorze points" (janvier 1918), avant même la fin du conflit, sa volonté d'établir une paix solide dans le monde. Après la guerre, il se rend en Europe et dirige la conférence de la Paix à Versailles en 1919. Il y obtient la création de la Société des Nations (SDN) qui doit garantir la paix internationale. Mais aux États-Unis, le Congrès refuse de ratifier le traité de Versailles. En 1920, Wilson reçoit le prix Nobel de la paix.
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Aristide Briand
28 mars 1862 - 7 mars 1932
Français
Aristide Briand, député de 1902 à sa mort en 1932, est un homme politique et un militant socialiste qui influence grandement la vie politique française et les relations des pays européens dans les années 1920. À de nombreuses reprises, il assure les fonctions de ministre des Affaires étrangères et de président du Conseil. Il œuvre pour la paix en Europe et pour un rapprochement de la France et de l'Allemagne. Son travail aboutit aux accords de Locarno en 1925 et il reçoit le prix Nobel de la paix avec son homologue allemand, Gustav Stresemann en 1926. Il poursuit sa quête d'un monde raisonnable qui fait le choix de la paix et se tourne vers les États-Unis qui ont refusé de ratifier le traité de Versailles et d'entrer dans la SDN, projet de leur président Wilson. Ses négociations avec le secrétaire d'État américain Frank Kellog aboutissent au pacte Briand-Kellog (1928), signé d'abord par quinze puissances, puis par quarante-huit autres États, soit un total de 63 pays qui ratifient le pacte et déclarent la guerre hors-la-loi. Briand meurt en 1932, avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler qui détruit peu à peu l'espoir d'une paix durable.
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Franklin Delano Roosevelt
30 janvier 1882 - 12 avril 1945
Américain
Franklin Delano Roosevelt se lance assez tôt en politique. Après avoir été gouverneur de New York, il est élu à la présidence des États-Unis en 1932. Il fait alors face à la Grande Dépression économique qu'il combat avec le "New Deal". Il est réélu trois fois en 1936, 1940 et 1944. Il engage progressivement les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale en commençant par apporter une aide financière et économique au Royaume-Uni. En décembre 1940, il convertit l'économie américaine en économie de guerre. Après l'attaque japonaise de Pearl Harbor, en décembre 1941, les États-Unis déclarent la guerre au Japon et par le jeu des alliances, se retrouvent en guerre contre l'Allemagne et l'Italie.
Roosevelt fait interner près de 110 000 Japonais vivant aux États-Unis dans des camps. Par la suite, il donne l'ordre de construire la bombe atomique, de façon à disposer d'un moyen de pression pour contraindre le Japon à la capitulation. Quand la guerre tourne à l'avantage des Alliés, Roosevelt travaille beaucoup avec Churchill et Staline pour organiser la paix. Les trois chefs d'État se retrouvent à la Conférence de Yalta en février 1945 où ils s'accordent pour occuper l'Allemagne et anéantir le nazisme. Roosevelt meurt le 12 avril 1945. Son successeur est Harry Truman, élu vice-président en 1944.
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Winston Churchill
30 novembre 1874 - 24 janvier 1965
Anglais
Issu d'une famille aristocratique, Churchill entre en politique au début des années 1900 et occupe différents postes ministériels jusqu'en 1929. Écarté du pouvoir politique pendant les années 1930, il est appelé à la tête du gouvernement en 1940, après la démission de Chamberlain. Il prononce alors son fameux discours promettant aux Anglais "du sang, de la peine, des larmes, et de la sueur". En 1942, Churchill lance avec Roosevelt la stratégie alliée de bombardement des villes d'Europe. Malgré son anticommunisme, il aide l'URSS dans sa lutte contre l'Allemagne en lui fournissant du matériel et des blindés et se rend aux différentes conférences interalliées. Il est présent à Yalta et à Potsdam en 1945. Infatigable, il exhorte les Anglais à tenir bon et à continuer la guerre jusqu'à la victoire. Pendant cinq ans, il a incarné le combat inflexible du Royaume-Uni contre l'Allemagne hitlérienne. Battu aux élections en 1945, il continue de s'occuper de politique étrangère et dès 1946, dans son discours à Fulton, il dénonce le "rideau de fer" que les communistes construisent en Europe et il invite les démocraties occidentales à être solidaires. Il revient au pouvoir de 1951 à 1955. Après cette date, Churchill se retire mais il continue à s'occuper de politique étrangère. La construction du mur de Berlin en 1961 donne une image concrète du fameux "rideau de fer" contre lequel il avait mis en garde l'Europe. Il meurt en 1965.
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Gustav Stresemann
10 mai 1878 - 3 octobre 1929
Allemand
Homme politique avant la guerre, Stresemann est député à l'Assemblée constituante, après la défaite de l'Allemagne en 1918. En 1923, il est appelé à la chancellerie, forme un gouvernement de coalition et met fin à la résistance passive dans la Ruhr. Mais sa politique répressive pour mettre fin aux mouvements sociaux déplaît aux socialistes qui lui retirent leur soutien. Il démissionne de son poste de chancelier. Après cela, il occupe jusqu'à sa mort en 1929, le poste de ministre des Affaires étrangères. Il négocie le plan Dawes en 1924 (un arrangement pour faciliter le paiement des réparations dues par l'Allemagne et prévues dans le traité de Versailles). Au cours de l'été 1925, il obtient l'évacuation de la Ruhr. Ses négociations avec le ministre français des Affaires étrangères Aristide Briand aboutissent aux accords de Locarno (octobre 1925) et à l'entrée de l'Allemagne dans la Société des Nations (SDN). Pour cela, il obtient le prix Nobel de la paix avec Aristide Briand en 1926. Stresemann et Briand envisagent de négocier l'évacuation de la Rhénanie et de la Sarre, mais l'hostilité de l'opinion française empêche l'idée de se concrétiser. Grâce à Streseman, l'Allemagne fait partie des États signataires du pacte Briand-Kellog (1928). Il renégocie encore les réparations dues par l'Allemagne et le plan Young est mis en place. Il meurt peu de temps après en 1929.