Dans le texte suivant, on trouve cinq interrogations directes en gras.
PHÈDRE.
Ah ! que l'on porte ailleurs les honneurs qu'on m'envoie.
Importune, peux-tu souhaiter qu'on me voie ?
De quoi viens-tu flatter mon esprit désolé ?
Cache-moi bien plutôt ; je n'ai que trop parlé.
Mes fureurs au dehors ont osé se répandre :
J'ai dit ce que jamais on ne devait entendre.
Ciel ! comme il m'écoutait ! Par combien de détours
L'insensible a longtemps éludé mes discours !
Comme il ne respirait qu'une retraite prompte !
Et combien sa rougeur a redoublé ma honte !
Pourquoi détournais-tu mon funeste dessein ?
Hélas ! quand son épée allait chercher mon sein,
A-t-il pâli pour moi ? me l'a-t-il arrachée ?
Il suffit que ma main l'ait une fois touchée,
Je l'ai rendue horrible à ses yeux inhumains,
Et ce fer malheureux profanerait ses mains.
OENONE.
Ainsi, dans vos malheurs, ne songeant qu'à vous plaindre,
Vous nourrissez un feu qu'il vous faudrait éteindre.
Ne vaudrait-il pas mieux, digne sang de Minos,
Dans de plus nobles soins chercher votre repos,
Contre un ingrat qui plaît recourir à la fuite,
Régner, et de l'État embrasser la conduite ?
PHÈDRE.
Moi, régner ? Moi, ranger un État sous ma loi,
Quand ma faible raison ne règne plus sur moi ?
Lorsque j'ai de mes sens abandonné l'empire ?
Quand sous un joug honteux à peine je respire ?
Quand je me meurs ?
OENONE.
Fuyez.
PHÈDRE.
Je ne le puis quitter.
OENONE.
Vous l'osâtes bannir, vous n'osez l'éviter ?
Jean Racine, Phèdre, 1677
Quelle est la reformulation correcte en style indirect de ces interrogations directes ?
Sélectionner la transformation correcte de l'interrogation directe suivante en interrogation indirecte.
PHÈDRE. (à Oenone)
Pourquoi détournais-tu mon funeste dessein ?
Jean Racine, Phèdre, 1677
PHÈDRE. (à Oenone parlant d'Hippolyte et de son épée)
A-t-il pâli pour moi ? me l'a-t-il arrachée ?
Jean Racine, Phèdre, 1677
OENONE. ( à Phèdre)
Ne vaudrait-il pas mieux, [...]
Dans de plus nobles soins, chercher votre repos,
[...]
Régner, et de l'État embrasser la conduite ?
Jean Racine, Phèdre, 1677
PHÈDRE.
Moi, régner ? Moi, ranger un État sous ma loi,
Quand ma faible raison ne règne plus sur moi ?
Lorsque j'ai de mes sens abandonné l'empire ?
Quand sous un joug honteux à peine je respire ?
Quand je me meurs ?
Jean Racine, Phèdre, 1677
OENONE. (à Phèdre)
Vous l'osâtes bannir, vous n'osez l'éviter ?
Jean Racine, Phèdre, 1677