Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.
Charles Baudelaire, « À une passante »
Les Fleurs du Mal
1857
« La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! »
Quel est le genre littéraire de ce texte ?
Où le poète se trouve-t-il ?
À qui le poète s'adresse-t-il ?
À quel vers le bruit de la ville est-il souligné ?
Quelle est la figure de style utilisée au vers 6, « comme un extravagant » ?
Quelle est la figure de style utilisée au vers 7, « Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan » ?
Quel champ lexical est utilisé dans ce poème (« majestueuse », « fastueuse », « agile », « noble », etc.) ?
Quel est le type de phrase utilisé dans le vers suivant : « Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! » (vers 14) ?
Quel est le temps de ce verbe au subjonctif « j'eusse aimée » (vers 14) ?
Que permet d'exprimer le vers suivant : « Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! » (v. 14) ?